• LA MADONE DES REMPARTS DE CHARLEROI

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    En mai 1682, des soldats de la forteresse espagnole découvrent une statue de la Vierge déposée dans une niche formée par les branches d'un arbre du rempart nord-ouest. Le curé Martini averti, la statue gagne la chapelle royale de la forteresse. Le lendemain, la statue n'est plus dans la chapelle ; elle est retrouvée au même endroit que la veille. La statue est alors reconduite vers le temple, avec une procession digne de ce nom afin d'honorer l'image de la Vierge. La statue en lieu sur, les portes du lieu de culte sont fermées et surveillées par des gardes. Le lendemain matin, même scénario, la statue est à nouveau revenue dans sa niche dans les remparts.

     

    Dès lors, la madone avait désigné l'emplacement où elle souhaitait voir s'élever une chapelle en son nom. Une chapelle est érigée à l'endroit même de l'apparition de la Vierge, et inaugurée le 2 juillet de la même année. Depuis ce jour, la Vierge ne se déplaça plus, du moins sans intervention des fidèles.

     

    La première chapelle est démolie en 1819 pour permettre la construction des nouvelles fortifications hollandaises ; la statue est alors transférée dans une nouvelle chapelle située dans l'actuelle rue de la Chapelle, aujourd'hui devenue lieu de culte ukrainien orthodoxe : l'Eglise de la Dormition. En 1908, la statue est à nouveau déplacée vers une nouvelle chapelle, située au même emplacement que la chapelle actuelle, boulevard de l'Yser.

     

    La Madone veille sur Charleroi

    La Madone veille sur Charleroi depuis plus de trois siècles

    Le 22 août 1914, les allemands boutent le feu à plusieurs édifices de la ville ; la chapelle n'est pas épargnée et est rapidement la proie des flammes. La statue de Notre-Dame est sauvée de l'incendie par le Doyen de Charleroi et plusieurs fidèles, mais la chapelle n'est plus que ruines. En 1916, un nouvel édifice, plus grand, est reconstruit au même emplacement que la chapelle précédente ; les murs du nouveau lieu de culte se couvrent rapidement d'ex-voto. 

    La Madone veille sur Charleroi

    Le culte de Notre-Dame au Rempart étant très présent dans la région, le pape Benoît XV offre à la chapelle une relique : un fragment de la ceinture de Marie. Pie XI accorde en 1924 à la Vierge le couronnement liturgique. 

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    Même s'il est discret, le culte de Notre-Dame au Rempart reste aujourd'hui toujours vivant. Deux autres lieux de culte représentent la Vierge de Charleroi : la chapelle de l'hôpital Notre-Dame possède un très beau vitrail représentant la Madone, tout comme l'Eglise Saint-Christophe

    En 1908, un nouvel édifice, plus spacieux, est bâti pour Notre-Dame au Rempart sur l’actuel boulevard de l’Yser

    Après la seconde guerre mondiale, de nombreux ukrainiens arrivent ou reviennent en Belgique, à la recherche de travail dans les industries et les charbonnages. Une communauté orthodoxe importante se forme à Charleroi, et celle-ci se met à la recherche d’un lieu permettant la pratique de leur culte. L'ancienne chapelle, consacrée entre-temps à Sainte-Anne, leur est cédée pour 99 ans. Des transformations intérieures sont effectuées par les fidèles, et à la fin des années 40-début des années 50, l’édifice devient un lieu de culte orthodoxe : l'Eglise de la Dormition. 

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