CEUX QUI NE VEULENT PAS LIRE CE BILLET  JE NE LEUR EN VOUDRAIS PAS

CE NE SONT QUE MES MALHEURS.

MAIS MOI J'AVAIS BESOINS DE LES COUCHER SUR (PAPIER) LE PC 

PERSONNE N'A LE DROIT DE DROIT ME DIRE CE QUE JE DOIS FAIRE OU NE PAS FAIRE  IL FAUT ETRE PASSE PAR OU JE SUIS PASSEE POUR ME COMPRENDRE.

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Perdre les amours de sa vie C'est le sentiment de tout perdre ...

 

Le deuil  n’épargne aucun aspect de l’existence, c'est "la vie"  même si elle est injuste

absolument tout est bouleversé après la mort...  on perd son enfant, ses parents ,sa moitié du coup on perd son  identité, des projets de vie, en passant par les finances, ou encore la sexualité.

Comment se reconstruite après de tels tsunamis?

Je voudrais aller mieux car ma souffrance quotidienne est insupportable 

mais je ne veux pas quitter mon chagrin il me suit comme mon ombre. 

tous comme mes souvenirs bons et mauvais .

J'aurais  l’impression de les trahir en allant mieux.

Je voudrais que les gens arrêtent de me solliciter à sortir de chez moi 

mais même si je souffre de solitude. 

Une fois dehors je veux revenir chez moi au plus vite 

c'est là que sont mes derniers souvenirs.

Je refuse encore de croire que rien de tout cela n'est arrivé. 

« En fait, je me sens pleine de contradictions. 

Il y a comme plusieurs personnes en moi : 

l’une qui pense qu’il m’est désormais impossible de revenir en arrière (dans les années bonheur"

et qu’il faut aller de l’avant, ne serait-ce que pour vivre, et profiter de mes dernières années, 

et une autre, si seule et de plus en plus désespérée, qui craint une nouvelle vie dont elle  ne veux pas entendre parler.

Je suis submergée, envahie, débordée par des vagues de chagrin, 

de colère, de culpabilité.

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CELA COMMENCE EN 1963

Ma vie de femme avec mon seul Amour a commencé dans la souffrance, les larmes, le désespoir.

Lui soldat parti 1 mois après notre mariage , moi 17 ans j'ai du affronter seule ma grossesse seule, le moment venu j'ai pris ma valise et je suis partie seule à pieds à la maternité

La naissance de notre premier fils Patrick s'est bien passée , un beau BB de 3 KG mais toujours seule mon mari est seulement revenu le lendemain pas encore de téléphone à l'époque. Le temps de revenir d'où il était caserné.

et mes parent aussi le lendemain le temps de les prévenir pas de téléphone ni de voiture et ils habitaient dans une autre commune. Tout se passait bien.

Mais le destin a fait son oeuvre et un jour de février au matin j'ai découvert notre bébé mort dans son berceau décédé à 4 mois et demi de la mort subite du nourrisson, je ne vous dis pas quel choc pour moi, je venais d'avoir 18 ans. mon deuil a été très long, André a été démobilisé pour cause familiale pour rester près de moi, il lui restait 2 mois à faire. 

J'étais dans le déni, je suis tombée en dépression si mon amour n'avait pas été là je crois que moi, je ne serai plus ici.

D'ailleurs je ne me souviens pas de ce qui s'est passé depuis le décès de Patrick le 22 février 1994 jusqu'au  moins une semaine après, le vide le plus total, aucun souvenir de la cérémonie tout ce dont je me souviens, ce sont les draps accrochés à la façade de la maison et dans la pièce où Patrick était . Cela s'est passé chez moi pas dans un funérarium comme on le fait aujourd'hui.

Tout ce dont je me souviens aussi, ce sont des enfants qui ont porté le petit cercueil et que mon papa m'a empêché d'aller au cimetière, après plus rien.

Quand je me suis rendue au cimetière 8 jours plus tard avec André j'ai remarqué qu'aucune couronne ou gerbe de fleurs n'étaient à notre nom, nous ses parents, personne n'y avait pensé, même pas mes parents!!!

Petit à petit la vie a repris son cours.

Un an après l'armée, André travaillait pour un entrepreneur dans une citerne qui a explosé quand André était à l'intérieur, quand il est sorti de là ses peaux pendaient de 30 cm au moins brûlé sur la tête le visage bras mains torse jusque la ceinture amené d'urgence dans un service de grand brûlé à la clinique. J'ai failli le perdre lui aussi.

Il a subit de nombreuses opérations des greffes de peaux, enlevées de ses cuisses pour reconstituer ses coudes etc..., on a plâtré ses deux bras afin que les greffes prennent bien . 

Il est resté 3 mois sous tente à oxygène personne ne pouvait entrer le voir sauf moi habillée en cosmonaute pour éviter les infections. Notre docteur de famille est venu le voir, il a été mis dehors avec interdiction d'encore venir car il était entré une cigarette en bouche et s'était penché vers André alors que sur la porte de sa chambre toutes les interdictions étaient bien indiquées.

Quand les greffes ont été "prises" on lui a enlevé les plâtres mais ses 2 bras il ne savait plus les bouger il a du faire un mois de revalisation pour savoir les bouger.

C'est beaucoup de choses à encaisser pour une jeune femme de 17, 18 et 19 ans ces années là ont marqués ma vie à tout jamais.

et je ne savais pas encore ce qu'allait me réserver la vie plus tard.

 

En 1988, j'ai failli le perdre à nouveau pour une simple petite opération d'ulcère à l'estomac.

il avait dit au chirurgien je dois être sorti dimanche pour aller vôter 

(très investi dans la politique de notre ville) et surtout il avait demandé pas de tyuaux partout.

Le chirurgien lui dit ce n'est qu'une petite intervention vous serez sorti pour dimanche vous n'aurez qu'un petit drain .

Là encore le destin a fait son oeuvre...

Une fois ouvert, le chirurgien a été confronté à un problème plus important donc d'une petite op prévue elle est devenu une très grosse opération avec tuyaux , drains etc..

Le lendemain pendant son sommeil mon mari a retiré tous les drains tuyaux divers dans son sommeil il disait qu'il se croyait entouré de serpents.

Plus moyen de les replacer sans déchirer les fils à l'intérieur.

le chirurgien lui dit vous pourrez sortir si vous savez aller à selles.

il est sorti le samedi après midi car il disait qu'il mangeait et allait à selles .

Ce n'était pas vrai mais cela on ne l'a su que plus tard.

Chez nous il boit et mange peu mais de suite il rend tout !!

Le dimanche matin, je le conduis en voiture à son bureau de vôte, il paraissait 10 ans de plus, le policier qui faisait la circulation à l'entrée de l'école quand il a vu mon mari il m'a dit vous pouvez rentrer avec votre PAPA jusque dans la cour.

Pendant la journée il n'arrive pas à garder de la nourriture ni même de l'eau.

En soirée, il me dit je ne sens plus le bas de mon visage et mes mains ça dort.

Moi ayant fait de la tétanie je connais ces symptomes je ne fais ni une ni deux je le fais monter dans le voiture tant bien que mal il tenait à peine sur ses jambes.

Cette fois encore j'ai cru le perdre.

Arrivés aux urgence de Gailly à Charleroi, j'ai klaxoné, deux infirmiers sont sorti pour l'emmener faire directement prises de sang etc... il était au niveau zéro aux points de vue mineraux.

Il était complètement déshydraté.

Un docteur de garde vient me dire Madame il était moins une vous avez bien fait de l'amener en voiture car si vous aviez appelé une ambulance il ne serait pas arrivé vivant ici.

Là encore je suis restée 3 mois jours et nuits à ses côtés.

En remettant tout le temps à vide  il s'est fait une invagination intestinale.

C'est à dire que l'intestin s'est retourné comme un gant en caoutchouc dans l'estomac s'est pourquoi rien ne passait en nourriture ni boisson.

Le Chirurgien Dr Cadière qui aujourd'hui (Directeur de l'Ecole Européenne de Chirurgie Laparoscopique

Chef du Service de Chirurgie Digestive & Pesée-  Chirurgien à l'Hôpital st Pierre Bruxelles)   

excercait à ce moment là chez "GAILLY à CHARLEROI"  était un chirurgien plus que sympa. Jamais je n'oublierai ce qu'il a fait pour nous  et surtout pour André.

IL A SAUVE MON MARI.

Il s'asseyait sur le lit et nous a expliqué avec dessin ce qui allait se passer .

On a nourri mon mari par parentérale et il était relié à une pompe qui aspirait les liquides que produisent les organes internes comme la bile du foie , du pancréas  vésicule etc...

Il est resté comme cela avec moi toujours près de lui, je ne retournais qu'une heure chez moi nourrir mon chien et prendre une douche et me changer.

Après 2 mois, la parentérale s'est infectée il faisait plus de 40 ° de Température le chirurgien est revenu de Waterloo où il habitait à l'époque il a fait mettre un drap sur son corps nu et mis des glaçons partout pour faire tomber la T°  et injecté des antibiotiques

Mais le soucis une fois la T° tombée oà cause de l'infection on ne pouvait plus le nourrir.

Nous étions mercredi. 

Le Chirurgien étant en stage il était en contact avec ses maîtres de stage de Bruxelles qui lui disent

jamais une invagination intestinale ne s'est remise en place toute seule 

il faut une nouvelle intervention.

Lui ne voulait pas connaissant mon mari, il voulait encore attendre un peu 

et mais il dit quand même à mon mari si rien ne se passe vendredi je serai obligé de réopérer.

Moi, je devais surveiller jour et nuit si la pompe tirait toujours le liquide vert 

et me dtt dès que vous voyez des bulles dans le tuyau vous me faites appeler même la nuit.

Donc je me réveillais souvent pour regarder ce tuyau.

Pendant la nuit de jeudi à vendredi, je commence à voir des bulles, le matin j'appelle l'infirmière et lui

demande d'appeler le chirurgien Cadière que la pompe ne tire plus rien et que mon mari fait des gazs et demande la chaise percée.

Elle dit pas besoin de chaise percée il n'a ien mangé et pas de parentérale depuis 3 jours .

Une heure plus tard, le chirurgien arrive  il dit à l'infirmière de le descendre direct à la radio

on débranche la pompe et le voilà parti.

Un peu plus tard, le lit revient avec mon mari et le chirurgien qui me dit pas d'op en vue 

tout est remis à sa place

Mes maîtres de stage me doivent un bac de champagne car JAMAIS un invagination intestinale

n'a repris sa place sans une opération, lui avait réussi cet exploi. 

Il avait été ouvert sur 40 cm sur la poitrine il a donc du rester encore un mois hospitalisé.

ventre encore gonflé de l'opération

Un jour chez Caterpillar il marchait dans une allée de l'usine et là une voiture arrive à pleine vitesse mon mari passe au dessus retombe de l'autre côté, diagnostic la cicatrice de son op  s'est rouverte mais à l'intérieur deux côtes cassées et très mal aux genoux.... plus tard on a du l'opérer des deux genoux suite à cet accident.

De nouveau rouvrir  et recoudre  et on lui a placé sur toute la poitrine une plaque en téflon pour renforcer le tout, encore une semaine d'hospitalisation  et 15 jours de repos à la maison.

 

Dans les années 2007 ou 8 ?? je sais que nous étions revenus à Jumet (Charleroi) un soir un peu après avoir souper, il commence à se sentir mal son front perlait de sueur.

Je ne fais ni une ni deux, il monte avec moi en voiture direction la clinique la plus proche .

Il avait mal au ventre dans la poitrine, direction les urgences j'avais peur d'un infarctus.

Après avoir été examiné par une chirurgienne, elle me dit c'est un bézoad ???? qu'est ce encore que cela, elle explique que dans l'embouchure entre ce qui lui reste de l'estomac et l'intestin 

il y a un bouchon de nourriture non bien mastiquée !!! heureusement je me dis que ce n'est pas encore une invagination intestinale.

Qu'elle va devoir lui retirer la plaque de teflon (renourie dans les chairs) 

et  rouvrir la cicatrice pour l'opérer, puis tout refermer et remettre une nouvelle plaque en téflon.

Je me dis cela ne finira donc jamais .

 

Le problème s'est qu'il mangeait des oranges, mandarines tous les jours après son repas complet.

il ne mâchait pas assez les quartiers il en pressait le pulpe puis avalait le reste sans mâcher.

A la longue çela a former un bouchon.

 

3 ans plus tard  rebelote mais là, la chirurgienne a pu faire diluer le bouchon sans devoir opérer. OUF.

 

Ma vie n'a pas toujours été un long fleuve tranquille.

J'ai du faire face toujours seules à beaucoup de coups durs. 

 

Et elle se termine de la même façon qu'elle avait commencé ,

par la perte de mon amour,  un ivrogne me l'a pris comme ça

en une fraction de seconde. 

Mon amour est parti sans que je puis lui dire aurevoir.

 

Dans mon coeur il y la rage , la révolte, la colère. et cette question POURQUOI ? j'ai du subir tout cela? 

Je me retrouve dans la confusion la plus totale, 

face à une route que je dois maintenant continuer sans lui.

 

Sans toi mon amour je ne suis plus rien  

Depuis le début de notre relation en 1962, nous avons appris à nous aimer malgré les épreuves.

J'ai existé dans ton regard pendant 56 ans et soudain plus personne, tu étais ma force, si j'ai survécu à toutes ces épreuves que la vie a mis sur ma route  c'était pour toi mon pilier , et maintenant, c'est le vide . 

Ce n’est pas ainsi que ça devait se passer............